Placements : comment faire fructifier 20 000 euros d’épargne ?

Les conseils de Damien Servais, responsable ingénierie patrimoniale chez APICIL Epargne.

Investissement

Avant toute chose, définissez votre stratégie selon vos projets, votre besoin de sécurité et la nécessité de diversifier les placements.

Avant de penser à investir, il est essentiel de disposer d’un capital pour vous protéger contre les imprévus. Le premier réflexe est de constituer une épargne de précaution placée sur un livret sécurisé afin de faire face aux éventuels coups durs. Cela équivaut à six mois de salaire. Cette estimation est amenée à évoluer en fonction de votre situation personnelle.

L’étape suivante consiste à réfléchir à vos futurs investissements en fonction de vos projets, sans oublier de diversifier. Concrètement, cela signifie respecter l’adage : ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

Quel est votre projet ?

Vous planifiez un achat immobilier ? Deux produits d’épargne sont intéressants pour le préparer sereinement. Le plan d’épargne logement (PEL) permet de mettre de l’argent de côté à un taux connu à l’avance, tout en donnant droit, sous conditions, à un prêt immobilier à taux préférentiel. Plus souple et aussi plafonné, le compte épargne logement (CEL) offre un accès au crédit avec un taux, cette fois-ci, indexé sur les intérêts générés par votre épargne.

Études des enfants, grand voyage… Pour tout autre projet à moyen ou long terme, l’assurance vie est une enveloppe incontournable. L’un de ses atouts majeurs réside dans sa fiscalité. Passé huit ans, les gains retirés bénéficient d’un abattement annuel de 4 600 € pour une personne seule et de 9 200 € pour un couple.

A long terme, des placements plus dynamiques

L’assurance vie permet d’investir dans deux grands types de supports :

  • D’un côté, les fonds en euros, qui garantissent le capital investi. Ils offrent une performance comparable à celle des livrets d’épargne. De l’autre, pour ceux qui peuvent immobiliser leur épargne sur plusieurs années, les unités de compte représentent une alternative plus dynamique. Attention, si ces supports offrent un potentiel de rendement plus élevé, ils comportent aussi une volatilité plus importante et votre capital n’est pas garanti. Le choix du support dépend ici de votre horizon de placement. Les fonds obligataires deviennent pertinents à partir de trois ans. Les actions ou produits structurés s’envisagent au-delà de cinq ans.
  • Quant aux investissements en immobilier financier, ils nécessitent une durée de détention d’au moins huit ans pour exprimer pleinement leur rendement.

Enfin, si vous acceptez la volatilité sur une partie de votre patrimoine, le plan d’épargne en actions(PEA) constitue un excellent complément. Investi majoritairement en actions européennes, le PEA bénéficie d’une fiscalité très avantageuse : après cinq ans, les plus-values sont exonérées d’impôt sur le revenu, seuls les prélèvements sociaux restant dus.

En conclusion, l’assurance vie, équilibrée et souple, combinée au PEA, plus exposé aux marchés, permet de construire une allocation patrimoniale cohérente, diversifiée et fiscalement optimisée.