Optimiser la gestion de sa trésorerie ou de son patrimoine fait partie des enjeux clés pour les chefs d’entreprise. Entre rendement, disponibilité et horizon d’investissement, plusieurs solutions existent pour adapter au mieux les placements aux besoins de l’entreprise ou aux objectifs personnels du dirigeant.

Des solutions pour la trésorerie comme pour le patrimoine
Certaines options sont adaptées aussi bien à la gestion de la trésorerie d’entreprise qu’au placement du patrimoine personnel du dirigeant. Elles allient sécurité, souplesse et visibilité sur le rendement, tout en restant simples à mettre en œuvre.
Comptes à terme : visibilité et rendement garanti
Parmi les placements sécurisés, les comptes à terme offrent une réponse simple et efficace, adaptée aussi bien à la gestion de la trésorerie d’entreprise qu’à celle du patrimoine personnel. En 2025, leur rémunération oscille entre 2 % et 3 %, selon la durée de blocage, qui peut aller d’un mois à quatre ans. Le taux de rendement est connu dès la souscription et reste stable jusqu’à l’échéance. Sans plafond de versement, ils conviennent aussi bien aux entreprises souhaitant immobiliser temporairement un excédent de trésorerie qu’à un dirigeant en quête d’un placement de court ou moyen terme à titre personnel. En revanche, les intérêts sont fiscalisés et tout retrait anticipé entraîne des pénalités.
Compte courant rémunéré : rémunérer ses liquidités sans les bloquer
Moins connu, mais efficace en phase de transition, le compte courant rémunéré permet de placer des fonds tout en les gardant disponibles à tout moment. Les intérêts sont calculés quotidiennement et le taux est librement fixé par l’établissement bancaire. Accessible aux particuliers comme aux personnes morales, sans plafond ni durée minimale, il est particulièrement adapté aux périodes d’attente, par exemple en amont d’une opération immobilière, d’un rachat ou d’une décision d’allocation stratégique. Proposé notamment par GRESHAM Banque Privée à partir de 50 000 € à travers le Compte Tremplin, ce dernier s’intègre dans une gestion patrimoniale agile, conciliant liquidité et rendement.
Des solutions réservées à la trésorerie d’entreprise
Une fois mobilisés ces supports sécurisés, certaines entreprises choisissent d’exploiter leur excédent de trésorerie de manière plus active.
Après que le niveau de trésorerie à préserver pour le bon fonctionnement de la société ait été déterminé en tenant compte du besoin en fonds de roulement, le compte-titres ordinaire (CTO) dédié aux personnes morales devient un outil pertinent de diversification et de valorisation.
Ouvert aux sociétés soumises à l’impôt sur les sociétés comme à celles relevant de l’impôt sur le revenu, cette enveloppe donne accès à une large gamme d’actifs financiers : fonds actions, fonds obligataires, produits structurés, etc. Le compte-titres ne comporte ni plafond de versement, ni contrainte d’allocation ou de durée, offrant ainsi une grande liberté de gestion, adaptable aux objectifs et à la stratégie de chaque structure.
Un outil flexible, qui demande une gestion rigoureuse
Cette liberté suppose néanmoins une approche encadrée.
Dans le cas des holdings patrimoniales, le compte-titres constitue l’enveloppe idéale pour placer des liquidités dans une optique de rendement. Néanmoins, cette activité de placement ne suffit pas, à elle seule, à qualifier une société holding d’animatrice. Souvent, cette dimension animatrice est recherchée pour accéder à des avantages fiscaux lorsqu’une donation est envisagée dans le cadre d’un pacte Dutreil[1]. Dès lors, pour démontrer un rôle actif dans la conduite de ses filiales, il convient d’aller au-delà d’une simple activité de gestion financière et de se faire bien conseiller.
Du côté des sociétés commerciales, la prudence s’impose également. Une allocation trop importante de la trésorerie vers des placements peut compromettre la capacité de l’entreprise à faire face à ses besoins de financement courant, notamment en cas d’accroissement du besoin en fonds de roulement (augmentation du poste client et/ou réduction des délais de paiement accordés par les fournisseurs).
Une allocation pensée selon l’horizon de placement
Bien piloté, le compte-titres constitue un levier d’optimisation efficace. Encore faut-il ajuster l’allocation des actifs en fonction de l’horizon d’investissement. Pour des disponibilités à court terme, les fonds monétaires restent une solution de référence. Sur un horizon intermédiaire, les fonds obligataires permettent d’aller chercher du rendement avec un niveau de risque mesuré. Pour des perspectives plus lointaines, les fonds actions, le private equity ou certains produits structurés peuvent offrir un potentiel de performance plus élevé, à condition d’accepter une exposition plus marquée aux fluctuations des marchés.
Une approche sur mesure avec GRESHAM Banque Privée
Concernant la création de produits structurés sur mesure, GRESHAM Banque Privée propose un accompagnement personnalisé avec l’appui d’un service d’ingénierie patrimoniale. Le processus débute par un échange approfondi pour définir les objectifs, les contraintes, le niveau de risque acceptable et les caractéristiques recherchées : type de produit, nature des sous-jacents, échéance, fréquence des constats ou des versements, niveau de protection, etc.
Sur cette base, plusieurs propositions sont élaborées, en cohérence avec les conditions de marché du moment. L’ouverture d’un compte-titres permet alors de mettre en œuvre rapidement la solution retenue. Ce dispositif offre la possibilité d’agir avec réactivité, tout en encadrant les risques et en optimisant le couple rendement et fiscalité selon le profil et la stratégie de chaque entreprise.
Des solutions pour le capital personnel du dirigeant
Plusieurs dispositifs permettent aux dirigeants d’entreprise de valoriser et sécuriser leur patrimoine personnel.
Livrets réglementés : une solution fiable mais plafonnée
Appréciés des Français, les livrets réglementés conservent les fonctions de base dans la palette des solutions disponibles. Leur fiscalité favorable et leur liquidité immédiate les rendent toujours attractifs pour des montants limités. En revanche, leurs rendements demeurent modestes et leurs plafonds de dépôt bridés.
Le Livret A, par exemple, a vu son taux d’intérêt réduit à 2,4 % au 1er février 2025. Une baisse qui suit le reflux de l’inflation, attendu autour de 1,6 % sur l’année selon l’Insee. Le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) affiche les mêmes caractéristiques, avec un plafond réduit à 12 000 euros. Quant au Livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux foyers modestes, il affiche un taux plus compétitif à 3,5 %, mais reste plafonné à 10 000 euros. Ces dispositifs ne répondent donc qu’en partie aux besoins d’une gestion ambitieuse.
Fonds en euros, une stabilité toujours recherchée
Les fonds en euros, logés dans les contrats d’assurance-vie ou de capitalisation, demeurent également un socle de sécurité pour les épargnants. Garantis en capital à tout moment, portés par des obligations souveraines ou d’entreprise, ils offrent une visibilité appréciée. Grâce au mécanisme de cliquet, les intérêts acquis chaque année sont définitivement conservés. Après plusieurs années de baisse, les rendements remontent légèrement. En 2024, ils se sont établis en moyenne à 2,5 %.
PEA et compte-titres : flexibilité et exposition aux marchés
Les investisseurs plus dynamiques peuvent se tourner vers des enveloppes comme le Plan d’épargne en actions (PEA) ou le compte-titres ordinaire. Le premier permet d’investir dans les actions européennes dans un cadre fiscal avantageux, sous réserve de conserver les actifs pendant cinq ans. Son plafond de versement est fixé à 150 000 euros. Le compte-titres offre une liberté plus large. Il permet d’accéder à tous les marchés, sans limite de versement. En contrepartie, il ne bénéficie d’aucune exonération fiscale. Dans les deux cas, les capitaux déposés transitent par un compte espèces non rémunéré. Tant que l’argent n’est pas investi, il reste inactif, ce qui peut s’avérer pénalisant dans un contexte d’attente prolongée.
Fonds monétaires éligibles au PEA pour valoriser les phases d’attente
Pour pallier cette inactivité temporaire, les fonds monétaires offrent une solution adaptée. Lorsqu’ils sont éligibles au PEA, ces supports permettent de placer des liquidités de façon sécurisée, tout en générant un rendement, même si celui-ci reste modeste. Ils sont principalement composés de titres de créance à faible risque, émis par des entités situées dans l’Union européenne ou l’Espace économique européen. Dans une période où les taux redeviennent attractifs, ces fonds permettent notamment de rémunérer les montants en attente d’arbitrage ou de réinvestissement, sans sortir du cadre fiscal avantageux du PEA.
Proposé depuis cette année par GRESHAM Banque Privée, ce type de support combine accessibilité, rendement à court terme et volatilité réduite. Longtemps perçu comme un simple outil d’attente, dans un contexte de taux élevés, le fonds monétaire retrouve ainsi de la pertinence dans la gestion active de ses liquidités à court terme.
[1] Dans le cadre d’une donation de titres d’entreprise, le pacte Dutreil permet, sous certaines conditions, de bénéficier d’une exonération de 75 % sur la valeur des titres transmis en pleine propriété ou en démembrement.
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