Marchés financiers : rétrospective 2018 et perspectives 2019
Achevé de rédiger le 10/01/2019

Rétrospective 2018
Retour de la volatilité
- Forte progression des taux d’intérêt en février et publications d’excellents chiffres économiques aux Etats-Unis : l'année 2018 a été marquée par les craintes d'un durcissement de la politique monétaire américaine et d'une chute des marchés actions mondiaux
- Malgré instauration de nouvelles taxes américaines à l’import et lancement guerre commerciale, les plus hauts historiques pour les indices actions américains en 2018 sont observés.
- À partir d’octobre, l'accumulation de nombreux facteurs inquiétants (Brexit, pétrole, dette italienne, emprunts d’Etat américains, Fed, menaces continues de D. Trump contre la Chine…) a impacté le 4e trimestre qui s'est révélé très agité sur l'ensemble des marchés actions
Volatilité des marchés : un nouveau feuilleton italien
- En mai, les rendements de la dette italienne sont impactés par les inquiétudes liées à la crise politique
- Au second semestre, le bras de fer sur le projet de budget 2019 entre le gouvernement populiste et la Commission européenne a pesé sur les taux italiens et sur les marchés actions
Marché des taux
- Retour de risques politiques
- Fuite vers la qualité traduite par la baisse des taux allemands en 2018
- Ecartement des primes de risque des entreprises
Une année record pour l'immobilier d'entreprises
En 2018, le marché de l'immobilier d'entreprises bénéficie d'une double attractivité :
- des actifs immobiliers, qui apparaissent comme des placements conservant un rendement intéressant pour un niveau de risque maîtrisé
- celle du marché français qui, dans un environnement international très incertain, séduit de plus en plus d'investisseurs étrangers
L'immobilier d'entreprises en chiffres :
- 31 milliards d'euros de collecte en 2018, soit + 14 % en comparaison à 2017
- 20,1 milliards d'euros en région parisienne, soit 65 % des volumes investis en France
- Une progression de + 16 % pour les marchés régionaux
Tendances et perspectives pour 2019
De nombreux facteurs exogènes ajoutent des risques baissiers sur la croissance. Certains sont déjà largement anticipés par les marchés : la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis, le BREXIT…
Croissance
- Le ralentissement attendu du rythme de croissance de l’économie mondiale commence à se matérialiser.
- La croissance mondiale est attendue à 3,5 % en 2019 (3,7 % environ en 2018).
Inflation
La nouvelle baisse des prix de l’énergie va réduire les pressions inflationnistes en ce début d’année 2019.
Banques Centrales
- La baisse des prix de l’énergie va réduire les pressions inflationnistes début 2019
- la Fed devrait se montrer moins agressive qu’anticipé
- La BCE continue à investir les remboursements et les coupons des obligations acquises depuis la mise en place du QE en 2015 (environ 15 milliards par mois)
Perspectives taux
Une hausse de la volatilité sur les taux est attendue en 2019, ainsi qu'une correction à la baisse des taux américains et italiens en fin d'année.
Les taux de rendement souverains sont revenus proches de 0 sur les taux core. Un rebond semble désormais probable.
La fin du Quantitative Easing (QE) de la Banque Centrale Européenne (BCE) a initié une remontée des primes de risque sur le secteur des obligations d'entreprises qui offrent des points d'entrée relativement attractifs.
En synthèse
- Les Etats-Unis affichent un taux de croissance élevé et un marché de l’emploi robuste
- L’Europe déçoit mais le scénario d’une croissance solide est toujours d’actualité, porté par une baisse de l’euro
- Certains pays émergents souffrent, mais la Chine résiste
- Le cycle normal de remontée des taux se poursuit
Mais les risques politiques rendent aujourd'hui les marchés peu lisibles, en raison de la guerre commerciale et des relations diplomatiques de Trump, et des tensions politiques en Europe et au Moyen Orient.
Vocation de la présente communication : elle a été produite par GRESHAM afin de partager sa vision de long terme. Cette vision ne peut à elle seule permettre d’établir une allocation d’actifs. En effet, composer un portefeuille sur la base de ce document ne saurait aboutir à une solution optimisée ni même diversifiée au regard du couple rendement/risque. Par ailleurs, il est important de prendre en compte les spécificités des investisseurs : l’horizon de placement, l’aversion au risque, la diversification de ses avoirs, avant toute recommandation. Ainsi, la présente communication ne peut constituer un conseil en investissement ou une recommandation en vue d’acheter ou de vendre des actifs.