Actualités des marchés financiers
Achevé de rédiger le 09/07/2019
Un ralentissement de la croissance économique peut être attendu, selon les données du deuxième trimestre. Les banques centrales ont prévenu qu’elles ajusteraient leurs politiques monétaires en cas de scénario défavorable.

Marchés financiers : les temps forts du mois
La Réserve Fédérale américaine et la Banque Centrale Européenne ont indiqué qu’elles seraient prêtes à agir en cas d’événements défavorables. L’incertitude prolongée autour de la politique commerciale des États-Unis signifie que les risques baissiers ont augmenté. Les chiffres de la zone euro montrent que l’activité économique a connu une croissance modeste en mai : le secteur des services s’est amélioré tandis que le secteur manufacturier s’affaiblissait encore plus. Le G20 a évité le pire mais n’a pas réussi le meilleur, les présidents chinois et américain se réunissant en marge du sommet pour décider d’une trêve. Les dirigeants européens se sont accordés sur la nomination Christine Lagarde à la Banque Centrale Européenne.
Evénements clés à surveiller :
- Nomination du Premier Ministre britannique le 22 juillet
- Comité de politique monétaire de la BCE le 25 juillet
- Comité de politique monétaire de la Fed le 31 juillet
- Résultat des entreprises pour le 1er semestre
- Publication des chiffres de croissance du 2ème trimestre
Marchés Actions
Actions - Focus géographique
États-Unis :
- Trêve dans les tensions commerciales sino-américaines
- Accords entre les Etats-Unis et le Mexique et suspension des hausses des tarifs douaniers
- Plusieurs baisses des taux de la Réserve Fédérale sont attendus par les marchés pour le second semestre
- Donald Trump est en campagne et sera attentif aux conditions économiques jusqu'aux élections de 2020
Europe
- Pas de sanction de l'Union Européenne contre l'Italie sur la dette excessive
- Nomination de Christine Lagarde et continuité dans la politique accommodante monétaire de la Banque Centrale Européenne
- Une croissance stable, mais des indicateurs avancés mitigés qui pourraient annoncer un deuxième semestre moins dynamique que le premier
Japon
- Anticipant une reprise de l'économie, la Banque du Japon ne souhaite pas assouplir d'avantage la politique monétaire
- La progression du PIB japonais légèrement meilleure que prévu au premier trimestre, 2,2 % en annualisé contre les 2,1 % attendus avec une faible inflation
- Début de tensions diplomatiques entre la Corée du Sud et le Japon pouvant impacter le marché des semi conducteurs
Royaume-Uni
- Une croissance encore présente avec un faible taux de chômage mais des signes de ralentissement (baisse des PMI, de la consommation)
- Formation d’un nouveau gouvernement pro brexit au mois de juillet et un scénario de no deal qui n’est plus à écarter
Actions - Focus sectoriel
A retenir
Le mois de juin a profité aux secteurs cycliques, le secteur leader du mois étant le secteur des matériaux, tiré par les valeurs minières.
Le secteur de la santé continue son rattrapage, après avoir bien résisté au mois de mai. Dans un environnement favorable aux secteurs cycliques, le secteur de l’alimentation, dont les valorisations restent élevées, est resté en retrait et pourrait être sanctionné si les taux devaient remonter.
Le secteur des télécom reste en retrait en Europe alors que l’environnement reste très compétitif. La régulation devient de plus en plus restrictive et les secteur affiche un niveau d’endettement supérieur aux autres secteurs.
Perspectives
Dans ce contexte, nous restons prudents concernant notre exposition aux marchés actions, alors qu’un réajustement des investisseurs est possible si les banques centrales venaient à être moins accommodantes qu’attendu.
Nous restons neutres dans notre allocation cycliques/défensifs, car une hausse des rendements serait défavorable aux secteurs défensifs comme les services aux collectivités et l’alimentation, qui ont fortement performé depuis le début de l’année. Nous restons positifs sur le secteur de la santé qui poursuit son rattrapage.
Obligations - Marchés Taux et Crédit
Crédits Souverains
Les discours accommodants des principales banques centrales et la perspective d’un nouvel assouplissement monétaire a entrainé une baisse des taux.
Les spreads entre l'Allemagne et les autres pays de la Zone Euro se sont resserrés.
> Les taux allemands touchent un nouveau plus bas à -0.33%
>Le 10 ans français passe en territoire négatif
>Les spreads Intra UEM poursuivent leur resserrement
Crédit Investment Grade
Resserrement des primes de risque soutenues par les discours des banques centrales et la perspective d’un nouveau Quantitative Easing en zone euro.
Retour de l’appétit pour le risque avec une surperformance des titres et secteurs offrant le plus de rendement.
>Les investisseurs se ruent sur les actifs offrant les spreads les plus attractifs (BBB) dans un contexte de recherche de rendement.
Vocation de la présente communication : elle a été produite par GRESHAM afin de partager sa vision de long terme. Cette vision ne peut à elle seule permettre d’établir une allocation d’actifs. En effet, composer un portefeuille sur la base de ce document ne saurait aboutir à une solution optimisée ni même diversifiée au regard du couple rendement/risque. Par ailleurs, il est important de prendre en compte les spécificités des investisseurs : l’horizon de placement, l’aversion au risque, la diversification de ses avoirs, avant toute recommandation. Ainsi, la présente communication ne peut constituer un conseil en investissement ou une recommandation en vue d’acheter ou de vendre des actifs.